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Blog de la section PS Anzin

TVA restauration : la relance sans le dire

30 Avril 2009 , Rédigé par Pressoir.josé Publié dans #Information

La décision d'avancer du 1° janvier au 1° juillet la baisse de la TVA sur la restauration est une mesure de relance qui ne dit pas son nom, motivée par le faible sur la consommation des mesures prises jusqu'alors.


Retrouvez les photos de Vincent Gauthier sur le le blog l'édito-photo http://blog.vincent-photo.com/
Retrouvez les photos de Vincent Gauthier sur le le blog l'édito-photo http://blog.vincent-photo.com/

Le gouvernement ne communique pas sur ce sujet, mais la baisse de la TVA sur la restauration est bien une mesure de soutien à la consommation, par l’injection de 2 milliards d’euros de pouvoir d’achat supplémentaire, financés par le déficit de l’Etat. Et c’est bien la dégradation de la situation économique qui décidé l’Elysée, contre l’avis initial de Christine Lagarde, d’avancer la mise en oeuvre de la mesure, initialement prévue le 1er janvier 2010, au 1er juillet 2009.
Interrogée par Marianne il y a un mois, la ministre des finances avait balayé l’idée de faire de la baisse de la restauration une mesure de relance. « Cela n’arrivera pas », disait-elle, un peu agacée. Christine Lagarde appliquait la consigne gouvernementale : le plan de relance français étant basé «sur l’investissement», pas question de laisser croire qu’on divague sur un terrain appartenant au Parti socialiste.
Apparemment, la réalité - et l’Elysée - lui ont donné tort. Un milliard d’euros (la moitié de l’engagement net annuel estimé par Bercy) ira donc soutenir dès le mois de juillet la demande dans une branche d’activité dont le chiffre d’affaires aurait baissé de 10 à 15% à cause de la crise économique au début de l’année. En face,  les engagements de baisse des prix et d’embauches de personnels sont très modestes : une réduction de l’addition de 11,7% sur 7 plats dont le café, et 20 000 postes supplémentaires sur deux ans, sans guère de moyens, pour les syndicats patronaux du secteur, de veiller à son application. On est loin des promesses des années passées d’André Daguin, le célèbre ex-patron des restaurateurs de
l'Umih.

La lutte contre la crise dépasse celle pour la défense de la gastronomie française. Ce n’est pas totalement illégitime : après tout les hôtels-cafés-restaurants emploient quasiment autant de salariés que l’automobile qui elle, a reçu une manne publique de l’ordre de 7 milliards. 
Hervé Nathan | Jeudi 30 Avril 2009
MARIANNE 2

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