AFFAIRE BETTENCOURT -

Nicolas Sarkozy revient au centre du cyclone. Des perquisitions ont été menées mardi 3 juillet au domicile de Carla Bruni-Sarkozy, Villa Montmorency dans le 16ème arrondissement de Paris, le cabinet d'avocats Arnaud, Claude et associés, dans lequel Nicolas Sarkozy détient des parts, situé 53, boulevard Malesherbes (17ème) et ses nouveaux locaux mis à sa disposition en tant qu'ancien chef de l'Etat, situés 77 rue de Miromesnil.

Mais d'après l'ancien cabinet d'avocats de Nicolas Sarkozy, qui s'est confié ce mercredi à l'AFP, rien n'aurait été saisi dans les prestigieux locaux du VIIIe arrondissement de Paris. "Il n'y a eu aucune investigation, aucune fouille ni aucune saisie. C'était une simple visite qui a duré une dizaine de minutes et qui s'est déroulée en présence du délégué du bâtonnier", a déclaré Me Arnaud Claude, d'Arnaud Claude et Associés. S'il conserve des parts dans le cabinet, l'ancien chef de l'Etat "n'exerce plus depuis dix ans", a rappelé Me Claude.

"Je considère que nous n'avons pas fait l'objet d'une perquisition", a ajouté l'avocat, concédant toutefois que "procéduralement" c'en était une, menée par la juge Cécile Ramonatxo, un des magistrats bordelais en charge de la tentaculaire affaire Bettencourt.


Accélération des investigations dans l'affaire Bettencourt

Une source proche du dossier avait déjà affirmé mardi que rien n'avait été saisi lors de deux autres perquisitions, dans un appartement appartenant à Carla Bruni-Sarkozy dans le XVIe arrondissement et dans les bureaux mis à disposition de l'ex-chef de l'Etat, rue de Miromesnil (VIIIe).

Selon LeMonde.fr, le juge d'instruction Jean-Michel Gentil, saisi pour abus de faiblesse et financement illicite de campagne électorale, enquêterait sur d'éventuelles remises de fonds par Liliane Bettencourt à Nicolas Sarkozy, notamment lors de sa campagne présidentielle en 2007.

Plus tôt dans la journée, la mise en examen de la juge de Nanterre Isabelle Prévost-Desprez avait été prononcée pour "violation du secret de l'instruction", dans le volet des écoutes de l'affaire.