"François Fillon, père la rigueur"... Et demain, sans doute, artisan de la faillite !

7 Novembre 2011 , Rédigé par José Pressoir Publié dans #Economie

Déficit : François Fillon, père la rigueur

par Le Nouvel Observateur

Depuis 2007, le Premier ministre ne cesse de plaider pour le retour à l'équilibre du budget de l'Etat.

Sans succès.

Le Premier ministre sera au journal de 20h de TF1 pour présenter son plan aux Français. (JOEL SAGET / AFP)

François Fillon restera-t-il comme le Premier ministre de la rigueur ?

En septembre 2007, fraîchement nommé à Matignon, il affirmait "être à la tête d'un Etat qui est en situation de faillite", promettant de "ramener le budget de l'Etat à l'équilibre avant la fin du quinquennat".

Plus de quatre ans plus tard, non seulement le budget de l'Etat n'est pas à l'équilibre mais le déficit a explosé (passant de plus de 2% du PIB en 2007 à plus de 7 % en 2010) à l'occasion de la crise économique et financière, qui ébranle le monde depuis l'été 2007.

Face à cette dégradation des comptes publics, François Fillon a averti, samedi 5 novembre, que "l'heure de vérité avait sonné" et que le budget 2012 serait "l'un des plus rigoureux depuis 1945". Son objectif selon la ministre du Budget Valérie Pécresse : "un retour à l'équilibre budgétaire en 2016".

Un plan de rigueur qui ne dit pas son nom

Plusieurs pistes sont envisagées pour y parvenir : un taux de TVA relevé de 5,5% à 7% pour la restauration, les travaux de rénovation des logements ou encore les emplois à domicile ainsi qu'une surtaxe exceptionnelle sur l'impôt des sociétés, visant les grands groupes.

L'hypothèse d'une deuxième journée de solidarité, un temps évoquée, a finalement été écartée dimanche par François Baroin.

Selon le site du journal Les Echos, le gouvernement envisage d'accélérer la mise en oeuvre de la réforme des retraites de 2010, en réduisant la période de transition qui doit porter à terme à 62 ans l'âge légal de départ à la retraite.

Selon cette source "il ne s'agit pas de porter l'âge légal au-delà des 62 ans mais de réduire la période de transition, censée s'achever en 2018".

Sans attendre, syndicats et opposition ont dénoncé un plan de rigueur qui ne veut pas dire son nom, François Hollande estimant qu'une hausse ciblée de la TVA serait une "preuve de l'inconstance, de l'incohérence de la politique qui est menée depuis 2007".

Le Nouvel Observateur avec AFP

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