L'Indonésien Pertamina intéressé par la raffinerie LyondellBasell, selon Montebourg
Bouches-du-Rhône
AFP/Archives
Dans son communiqué, le ministère dit avoir "reçu ce jour une lettre d'intention dans laquelle le groupe Pertamina/State Owned Oil and Gas Company confirme son intérêt pour la raffinerie de Berre-l'Etang".
Arnaud Montebourg et ses services "restent pleinement mobilisés pour tenter de faire émerger une solution d'avenir pour cette raffinerie et ses salariés", a-t-il ajouté.
Contactée par l'AFP, la direction du site n'a pas fait de commentaires dans l'immédiat. Elle devrait publier un communiqué dans la soirée.
"Nous sommes très satisfaits, parce que cette société (Pertamina, NDLR) a pignon sur rue en Asie et parce que c'est une société d'Etat, donc quelque chose de très sûr pour nous. Ce n'est pas un fonds de pension et nous sommes très content de cette orientation", a déclaré à l'AFP Guy Desmero (CGT), secrétaire du comité d'entreprise de la raffinerie.
Le cas de la raffinerie, qui emploie 370 personnes et a été mise à l'arrêt il y a un an, est dans les mains du ministère du Redressement productif depuis plusieurs mois.
En juillet, il avait annoncé avoir reçu une lettre d'intérêt pour la reprise de la raffinerie, sans préciser de qui elle émanait, mais cette piste n'avait pas semblé avancer depuis, ce qui avait suscité l'inquiétude de l'intersyndicale de la raffinerie.
Reçue à Bercy en octobre, celle-ci avait exhorté le gouvernement à consacrer plus d'énergie à la recherche d'un repreneur, en faisant part de "sa grande déception" et de "son réel mécontentement".
En septembre 2011, faute d'avoir trouvé un repreneur et invoquant "de lourdes pertes", le groupe américain LyondellBasell avait annoncé la fermeture de la raffinerie. Mais après près de deux semaines de grève et de blocage des salariés, la direction avait annoncé l'octroi d'un sursis au site.
Depuis, le site de Berre-l'Etang est "mis sous cocon", c'est-à-dire arrêté mais entretenu pour être prêt à redémarrer en cas de reprise. Une situation qui nuit au fonctionnement de l'ensemble du complexe pétrochimique de Berre qui emploie 1.200 salariés et des milliers de sous-traitants, selon l'intersyndicale.
Il s'étend sur près de mille hectares au bord de l'Etang de Berre près de Marseille et inclut un vapocraqueur ainsi que des unités de polypropylène et de polyéthylène de taille mondiale, selon le site internet de l'entreprise.
LyondellBasell, issu de la fusion il y a cinq ans des chimistes Lyondell Chemical et Basell Polyolefins est un grand groupe pétrochimique, immatriculé aux Pays-Bas et coté à Wall Street.