La Boudeuse sera-t-elle remise à flot? (Maxppp)
Jean-Louis Borloo a reçu Patrice Franceschi vendredi matin comme convenu. L’entretien, d’après ce dernier, a été long et marqué par le souci de "régler le problème plutôt que de revenir sur le passé", c’est à dire l’engagement non tenu de verser les 500 000 euros promis pour la réalisation de la mission scientifique de La Boudeuse dans le cadre du Grenelle de la mer.
Le capitaine a estimé "positif le désir de sortir par le haut" de la désastreuse situation financière qui se traduit par la mise en vente actuelle du voilier même s’il aurait "préféré quelque chose de plus concret".
Le ministre ne l’a en effet assuré que de sa "volonté de tout tenter pour relancer la mission en septembre" sans rien garantir, crise oblige.
Un nouveau plan de mission
Pour l’instant, Patrice Franceschi doit donc élaborer un nouveau plan de mission. Il doit bouleverser et revoir l’ancien pour des raisons de timing, de météo et d’équipage. Ce dernier en particulier, constitué pour partie de bénévoles ne pourra vraisemblablement pas être reformé à l’identique. Les scientifiques de l’expédition auront peut-être pour leur part d‘autres obligations, ce qui obligerait aussi à reformuler la mission. Mais c’est ce nouveau projet que Jean-Louis Borloo entend faire examiner par ses services. Il ne pourra se réaliser qu’à des conditions financières équivalentes. Sans compter les frais qui courent depuis l’immobilisation du navire, il y a un mois.
Endettée, La Boudeuse reste donc pour le moment en vente et la marge de manoeuvre de son capitaine très étroite.
Dans cette tempête financière, il doit se raccrocher en dernier ressort à la parole de Jean-Louis Borloo.
Que vaut-elle en politique où comme le disait volontiers l’un d’eux: "les promesses n’engagent que ceux qui y croient."
Le plus marin des deux dans l’art de mener l’autre en bateau n’est pas forcément l’homme du large.