Le nouvel exercice d’autosatisfaction de N. Sarkozy sur la fonction publique ne remplacera pas les 100.000 postes supprimés
Comme les Français
confrontés aux difficultés de fonctionnement des administrations et des services publics, comme les agents soumis à la pression et à la désorganisation d’une politique purement comptable, le
Parti socialiste n’a qu’une chose à dire au Président de la République : quand on a votre bilan, M. Sarkozy, on ne vient pas une nouvelle fois faire la leçon et vanter son action, on change de
cap.
Depuis 2007, le gouvernement Sarkozy-Fillon a fait le choix idéologique de supprimer un fonctionnaire sur deux et promis d’augmenter encore le rythme des suppressions de postes jusqu’en 2010. Si
les paroles sont douces, les actes sont durs et les résultats désastreux.
Le résultat, c’est le plus grand plan social d’Europe avec la suppression de 100 000 emplois depuis 2007. En pleine crise économique et sociale, alors qu’il faudrait soutenir l’emploi et la
consommation, c’est un non sens économique et une grave faute sociale ! Le résultat, ce sont 46000 adultes de moins dans les établissements scolaires, avec les conséquences que l’on sait en
matière de sécurité et d’échec scolaire. Ce sont plus de 10 000 policiers et gendarmes en moins pour assurer la sécurité des Français, avec les conséquences que l’on sait sur la hausse de
l’insécurité.
Ces réductions passent par de nombreuses « réorganisations » qui, menées de manière bâclée, désorganisent les administrations et les services publics. Et, comme l’a rappelé récemment la Cour de
Comptes, les bénéfices financiers pour l’Etat ne sont même pas avérés. Chacun sait, en effet, qu’une logique purement comptable se retourne souvent contre ses objectifs.
Derrière les discours, ce qui se cache, c’est en fait un nouveau et massif transfert de richesse. Les impôts sont baissés pour les plus riches et ces baisses d’impôt doivent être financées par la
détérioration des services publics.
Le Parti socialiste s’élève contre cette stratégie injuste, inefficace et qui sacrifie l’avenir. Dans la crise, comme dans les moments d’épreuve que traverse le pays avec la tempête, on mesure à
quel point il est important d’avoir un Etat et des services publics en bon ordre de marche et de grande qualité. Stigmatiser et affaiblir la fonction publique comme le font sans cesse la droite
et le Président de la République est un mauvais service rendu au pays et à l’ensemble des Français.
Le Parti socialiste demande l’arrêt de la politique de non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux, une évaluation indépendante de la « révision générale des politiques publiques » et un soutien
aux services publics qui sont la condition de politiques publiques performantes au service des Français.
Communiqué
Razzy Hammadi Secrétaire National aux Services Publics