Rentrée agitée à l'Assemblée avec manif PC dans l'hémicycle !
L'Assemblée nationale
mercredi 08.09.2010, 05:08 - La Voix du Nord
Les députés PC du Nord Alain Bocquet, Jean Jacques Candelier, leur collègue PG Marc Dolez, ...
massés avec leurs camarades du groupe Gauche démocrate et républicaine devant le banc du Premier ministre, c'est l'image forte de la séance de rentrée de l'Assemblée hier. La délégation du parlement arménien en visite hier aura pu constater que les vieilles démocraties n'étaient pas toujours les plus apaisées !
Alors que le député Nouveau Centre nordiste Francis Vercamer prenait le micro pour demander ce que le gouvernement comptait faire pour améliorer son texte sur la pénibilité, les élus PC et PG se précipitaient en pack groupé pour remettre au Premier ministre un échantillon des 200 000 pétitions recueillies pendant l'été. Tohu bohu sur les bancs de l'UMP au cri de « Staliniens », silence un peu gêné sur les bancs socialistes où l'on ne s'attendait pas à ce coup d'éclat venu des bancs les plus à gauche, brève suspension de séance par le président Bernard Accoyer, protestation indignée du président du groupe UMP Jean-François Copé devant ce « comportement tout simplement inqualifiable »... Le ton de la rentrée parlementaire était donné,
De son côté, le PS avait choisi de consacrer toutes ses questions d'actualité au dossier des retraites, mais en laissant provisoirement de côté les démêlées d'Éric Woerth dans l'affaire Bettencourt. Si le ministre a été plutôt ménagé par l'opposition, le président du groupe socialiste a vivement interpellé le Premier ministre François Fillon : « J'accuse le gouvernement de ne pas avoir joué sincèrement le jeu de la négociation avec les syndicats et avec les partis de l'opposition. » Résultat, selon le patron du groupe socialiste : « Une réforme injuste et qui de votre propre aveu n'est financée que jusqu'en 2018. » « La question des retraites n'est pas une question de gauche ou de droite, c'est juste une question de démographie », a répliqué François Fillon, tout en se disant « à l'écoute » des manifestants du jour qui doivent être « respectés ».
Appelé par le PS a laissé se dérouler un débat « projet contre projet », le Premier ministre a mis en cause la « crédibilité » socialiste en la matière. « Depuis 1993, la gauche n'a jamais tenu un seul des engagements qu'elle a pris en matière de retraites. » Après cette séance de questions d'actualité électrique, le ministre Éric Woerth a ouvert en fin d'après-midi l'examen du texte dans un climat un peu plus serein. Jusqu'à quand ?
H. F
La Voix du Nord